Une élection ne suffit pas pour construire une majorité : elle peut se grignoter au fil des partielles. C'est le constat d'aujourd'hui, après deux législatives recommencées, pour des député-e-s représentant des Français de l'étranger.
Cette réforme, conçue par Sarkozy pour gagner des voix supplémentaires, s'était retournée contre lui : dans le grand mouvement de la campagne présidentielle, ces 11 députés avaient été en
majorité gagnés par la gauche - qui n'aurait pas osé l'espérer.
Un an plus tard et avec deux invalidations par le Conseil constitutionnel, le Changement c'est maintenant n'est pas ressenti par tous et l'impatience a été exprimée par les rares
électeurs qui ont voté. Ou simplement le sentiment de revanche de la droite.
On va donc revoir à l'Assemblée nationale le fameux sarkomaniaque Frédéric Lefebvre que les Français de l'Amérique du Nord
(156 645 inscrits aux USA & Canada) avaient refusé en 2012. Mais ils étaient alors 13 441 soit 8.77 % des inscrits à avoir voté
pour lui le 17 juin 2012, avec 80.93 % d'abstention. En juin 2013, avec
86 % d'abstention, on attend de savoir combien il aura obtenu de voix pour gagner le siège ; peut-être pas beaucoup plus...
Autre partielle, dans les Yvelines, pour le canton de Mantes-la-Jolie. Un siège de plus ou de moins pour l'UMP majoritaire au Conseil général, cela ne change pas grand chose à la poliitque du département. Sauf que...
Ce siège à renouveler est une imposture. L'élection qui va avoir lieu le 30 juin et le 7 juillet est tiotalement injustifiée - et les dates sont choisies comme un pied-de-nez aux électeurs, qui
méritaient pourtant des vacances !
C'est Michel Vialay, maire de Mantes-la-Jolie, succédant à Pierre Bédier condamné pour corruption, qui l'avait remplacé comme élu du canton au Conseil général. Et dès qu'il a appris que son maître en
avait fini avec son inéligibilité, Vialay a choisi tout seul comme un grand (un peu poussé quand même ?) de démissionner le 16 mai dernier.
Les électrices et électeurs, on le voit, n'inspirent aucun respect à l'UMP. Preuve supplémentaire : la démission de Vialay ne suffisait pas puisqu'il avait une suppléante ; elle a donc démissionné à son tour. Preuve finale que tout cela était bien préparé : la suppléante élue en 2009, c'était Mme Bédier (Pascale), bonne épouse de Pierre...
Aux électeurs de 2013 d'en déduire l'essentiel : ils ont le choix ! Justement on leur propose 6 candidatures : 4 hommes et deux femmes (+ leurs suppléant-e-s 4 femmes et 2 hommes, à l'inverse pour la parité). Ces candidat-e-s seront confirmés officiellement après validation par la Préfecture, demain 11 juin.
Notre proposition : une candidature devrait s'imposer ; celle de Rama Sall (PS), déjà bien connue. Et une femme conseillère générale de plus dans les Yvelines, ça ne ferait pas de mal. Elles sont
actuellement 5 (cinq seulement) sur 39 !
Elle est une jeune socialiste, et la gauche n'a actuellement que 11 sièges.
L'élection de Rama Sall nous garantirait contre le risque de voir Pierre Bédier reprendre le fauteuil de président du conseil général : n'est-ce pas aussi l'intérêt de l'actuel président Schmitz lui-même ? Madame Pécresse, qui dirige l'UMP des Yvelines, pourrait même se réjouir peut-être de ne pas voir ce "cheval de retour" encombrant sur son territoire ?
Ce serait une vraie femme, face aux fantasmes de l'ancien président. Il a trop desservi notre département par son sens de la communication. Qu'on se rappelle seulement ses campagnes machistes :
Élire Rama Sall, c'est élire une femme, avec toute sa tête bien faite et bien pleine :
Nous suivrons sa campagne, déjà très animée...
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