30 mars 2007
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11:43
Le thème qu'abordera le forum du changement, jeudi prochain à Beynes (voir note du 28 mars) est l'égalité entre les femmes et les hommes. Si la parité est devenu une expression courante dans les conversations, il est bien dommage qu'elle s'applique encore peu (sauf au Parti socialiste).
Le but de la parité est que les responsabilités politiques soient partagées à égalité. Il faut que le monde politique des partis s'ouvre aux femmes, afin qu'elles deviennent plus facilement candidates puis élues à tous les niveaux de responsabilité.
Pourquoi ? parce qu'elles sont tout simplement la moitié de l'humanité, la moitié du Peuple souverain dans notre République. Leurs droits civiques sont récents puisque le suffrage universel démocratique n'existe en France que depuis à peine 63 ans. Il leur faut donc rattraper le temps perdu...
Pour quoi ? pour participer au vote des lois. Actuellement 88 % des députés sont masculins, 85 % des sénateurs. Mais puisque les lois sont applicables à tous et toutes, il est normal que les femmes aient leur mot à dire.
Pour quoi encore ? pour contrôler l'application des lois : toutes les lois de la République, toutes les politiques européennes qui s'appliquent normalement en France. Par exemple les directives qui obligent à l'égalité - sans lesquelles la France seule n'aurait pas beaucoup avancé ! ("L'Europe : un atout pour les femmes ; les femmes : un atout pour l'Europe")
Exemples de lois, votée par la gauche depuis 25 ans :
- "loi Roudy" : modifiait le Code du travail et le Code pénal pour l'égalité professionnelle (1983) ;
- "loi Génisson" : faisait entrer l'égalité hommes-femmes dans les négociations annuelles obligatires entre partenaires sociaux (2001).
La régression est totale depuis 5 ans, bien sûr. Mais l'application de ces lois a toujours été difficile puisque les rapports obligatoires annuels sur la situation comparée des femmes et des hommes dans l'entreprise ne se font pratiquement plus. Et la différence des salaires reste obstinément proche des 25 %.
Ce résultat calamiteux n'est pas seulement une discrimination envers les femmes : il pèse sur la vie de tous les ménages, sur le pouvoir d'achat des familles, sur l'économie du pays en général.
Mais il y a d'autres discriminations économiques dans le monde du travail et dans la société. Toutes les femmes qui ont une carrière en entreprise, connaissent le fameux plafond de verre : cette frontière invisible qui les empêche de prétendre dépasser un certain niveau dans la hiérarchie - et qui limite aussi leurs revenus.
Les discrminations les plus méconnues touchent la plus grande partie des foyers défavorisés. Face à la vie chère, c'est 80 % des revenus précaires, qui sont féminins. 80 % des salaires les plus faibles reviennent aux femmes. Et c'est chez elles aussi (jeunes et moins jeunes) que le taux de chômage est le plus élevé. Le niveau des retraites des femmes a baissé encore depuis la réforme de Raffarin.
Parler de l'égalité, ce n'est donc pas une préoccupation "de luxe" : et c'est pourquoi le féminisme de la candidate socialiste est tellement fondé ; c'est pourquoi Ségolène Royal touche autant de monde - et en particulier les femmes.
Parler de l'égalité, la 10e circonscription des Yvelines vous y invite, jeudi prochain. Désirs d'avenir en reparlera.
Le but de la parité est que les responsabilités politiques soient partagées à égalité. Il faut que le monde politique des partis s'ouvre aux femmes, afin qu'elles deviennent plus facilement candidates puis élues à tous les niveaux de responsabilité.
Pourquoi ? parce qu'elles sont tout simplement la moitié de l'humanité, la moitié du Peuple souverain dans notre République. Leurs droits civiques sont récents puisque le suffrage universel démocratique n'existe en France que depuis à peine 63 ans. Il leur faut donc rattraper le temps perdu...
Pour quoi ? pour participer au vote des lois. Actuellement 88 % des députés sont masculins, 85 % des sénateurs. Mais puisque les lois sont applicables à tous et toutes, il est normal que les femmes aient leur mot à dire.
Pour quoi encore ? pour contrôler l'application des lois : toutes les lois de la République, toutes les politiques européennes qui s'appliquent normalement en France. Par exemple les directives qui obligent à l'égalité - sans lesquelles la France seule n'aurait pas beaucoup avancé ! ("L'Europe : un atout pour les femmes ; les femmes : un atout pour l'Europe")
Exemples de lois, votée par la gauche depuis 25 ans :
- "loi Roudy" : modifiait le Code du travail et le Code pénal pour l'égalité professionnelle (1983) ;
- "loi Génisson" : faisait entrer l'égalité hommes-femmes dans les négociations annuelles obligatires entre partenaires sociaux (2001).
La régression est totale depuis 5 ans, bien sûr. Mais l'application de ces lois a toujours été difficile puisque les rapports obligatoires annuels sur la situation comparée des femmes et des hommes dans l'entreprise ne se font pratiquement plus. Et la différence des salaires reste obstinément proche des 25 %.
Ce résultat calamiteux n'est pas seulement une discrimination envers les femmes : il pèse sur la vie de tous les ménages, sur le pouvoir d'achat des familles, sur l'économie du pays en général.
Mais il y a d'autres discriminations économiques dans le monde du travail et dans la société. Toutes les femmes qui ont une carrière en entreprise, connaissent le fameux plafond de verre : cette frontière invisible qui les empêche de prétendre dépasser un certain niveau dans la hiérarchie - et qui limite aussi leurs revenus.
Les discrminations les plus méconnues touchent la plus grande partie des foyers défavorisés. Face à la vie chère, c'est 80 % des revenus précaires, qui sont féminins. 80 % des salaires les plus faibles reviennent aux femmes. Et c'est chez elles aussi (jeunes et moins jeunes) que le taux de chômage est le plus élevé. Le niveau des retraites des femmes a baissé encore depuis la réforme de Raffarin.
Parler de l'égalité, ce n'est donc pas une préoccupation "de luxe" : et c'est pourquoi le féminisme de la candidate socialiste est tellement fondé ; c'est pourquoi Ségolène Royal touche autant de monde - et en particulier les femmes.
Parler de l'égalité, la 10e circonscription des Yvelines vous y invite, jeudi prochain. Désirs d'avenir en reparlera.