Une nouvelle majorité présidentielle a donné le 6 mai 2012 un nouveau Président à la France : François Hollande.
Il a la volonté de donner un nouvel espoir à la France : le changement après la crise économique, politique, sociale, morale, culturelle.
La majorité qu'il a su convaincre n'est pas faite
que de socialistes : on a vu aussi la force du rejet du président sortant N. Sarkozy et de sa politique.
Pourtant la droite solidaire de l'UMP n'en démord pas : elle souffre d'avoir perdu le pouvoir et ne pense qu'à le regagner. En attendant de devenir président en 2017 (!!), certains pensent dès
maintenant à empêcher François Hollande de gouverner.
C'est donc une majorité de députés de droite qu'ils veulent faire élire en juin, pour que l'Assemblée nationale bloque tous les projets de lois du programme Hollande - au défi de l'intérêt
général.
Une majorité de droite au 17 juin, ce serait effectivement la fin de la politique qu'a commencée le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, qui devrait donner sa démission... Le Président de la République nommerait alors le gagnant des législatives comme Premier ministre, soit Jean-François Copé par exemple, responsable de l'UMP. Autant dire que l'élection présidentielle 2012 n'aurait pas servi à grand chose...
C'est ainsi que Mme Pécresse voit la démocratie, à sa façon : l'écart de voix Hollande-Sarkozy est négligeable (Sarkozy a presque gagné...) ; et Anny Poursinoff a été élue avec 70 % d'abstention (mais qui fixait les dates d'élections au moment des vacances, sinon Sarkozy ?).
Lisons ce que propose M. Poisson, PCD, soutenu par l'UMP :
"Depuis des années le projet européen semble a l'arret. La raison, un pouvoir technocratique sans âme.
Alors pour réconcilier la France du OUI et du NON et pour redynamiser ce beau projet, je propose : la reconnaissance des racines judeo-chretiennes de l'Europe et son inscription dans la
constitution. Je m'enage aussi a relayer les actions de l'Union pour notre territoire. L'Europe ne pourra repartir qu'a la condition d'une politique commune en matiere d'immigration, de défense
et un projet économique-social commun.
Je crois en l'Europe, celle de l'échange culturel par les villes jumelées, je crois en l'Europe phare social dans un monde globalisé, oui je crois en ce beau beau projet européen.
C'est pour cela que je refuse le fédéralisme et crois en une Europe des nations."
Passons sur l'orthographe, pour aller à l'essentiel :
- 7 ans ont passé depuis le référendum oui/non, et M. Poisson ne s'en est pas aperçu...
- les revendications religieuses qui ont empêché le vote du projet de Charte étaient un déni de notre laïcité :
nous devions y résister en Europe, mais elles sont carrément incompatibles avec la Constitution française. Encore un combat d'arrière-garde, que n'avait même pas risqué Mme Boutin !
- le credo en une Europe complètement éloignée des réalités, voilà qui laisse mal augurer des "solutions" à la crise européenne qu'énonce Poisson, que même Copé ne soutiendrait pas !
Faut-il encore jeter de l'huile sur le feu avec des provocations ? Pourtant nos partenaires européens semblent soulagés de voir arriver un nouveau Président français, dynamique mais soucieux de concertation, après une vibrionnite aiguë de 5 ans ?
Faut-il imposer aux sommets européens et aux citoyens français une nouvelle cohabitation jusqu'en 2017 ?
C'est pourtant un ancien premier ministre UMP, Balladur, qui déclarait :
"La cohabitation est un système
d'empêchement mutuel". Que M. Poisson s'en souvienne avant de lancer des propositions pareilles !
Donnons plutôt une majorité au changement, avec Anny Poursinoff et Ismaïla Wane.
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