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29 janvier 2013 2 29 /01 /janvier /2013 15:31

À une époque ou le mot guerres se conjugue au quotidien de l'actualité, nous savons que la Guerre est aussi dans notre Histoire, autant que dans notre passé personnel, et nous marque pour la vie.

Dimanche soir, après les grandes vagues du Vendée Globe et de la manif de Pris, un événement majeur est passé (tardif) inaperçu à la télé. C'était le premier volet d'un magnifique documentaire sur le Liban (France 5, 22h05).
Dans Télé-Obs (pages 6 à 9), le grand reporter-éditoraliste-philosophe Jean-Claude Guillebaud - une référence ! - évoque ce film en 3 parties : "un documentaire hors du commun. Il fera date."  Lui-même a "couvert"  cette guerre de 15 ans, achevée en 1990 mais dans un pays toujours fragile.
Il évoque "la sauvagerie spécifique", "l'horreur du passage à l'acte", des atrocités qui ont marqué cette génération de reporters, alors que dans notre occident si proche les babyboomers jouissaient d'une paix d'avant crise.

Notre région, autour et au sein de la Ville nouvelle, ne fut pourtant pas à l'écart de ces horreurs. On était encore dans la période de silence où une génération de pères de famille taiseux gardaient  - on le sait  désormais - leurs lourds secrets des "opérations" d'Algérie. Les maisons qu'ils venaient habiter étaient construites par des immigrés Portugais eux-mêmes marqués par l'Angola et le Mozambique.
Concernant le Liban, nous avons tous connu des amis venus s'installer près de nous pour fuir (au moins provisoirement) la guerre dans leur pays, mettre leurs enfants à l'abri.
Enfin, dans le grand mouvement qui a peuplé SQY, le hasard a attiré de nouveaux habitants venus de toutes les régions de France, et toutes sortes de professionnels - donc des journalistes aussi.  À cette époque, les correspondants permanents à Beyrouth étaient deux Jean-Claude :  de la Tremblaye (France 2), et  Perpère (tf1). Tous deux habitant Maurepas - ou plutôt leus familles quand ils étaient là-bas. Cette génération est maintenant arrivée à la retraite.

Voyons maintenant la suite. En 1983 à Maurepas, le PSU présentait (au côté de Candido Galbiati), le plus jeune candidat de la liste Mougeot. Bataille électorale perdue, où la gauche se retrouva dans l'opposition au maire RPR J.-L. Levet. (Le maire actuel qui était adjoint depuis 1977 put reprendre la main en 1989).

Ce jeune, alors encore étudiant, n'a pas changé depuis ses 20 ans : il n'y a plus de PSU, mais Frédéric Laffont est resté le même, avec un idéal comme on n'en voit plus beaucoup. Dès l'été 83, il se lançait dans un tour du monde pour France 2, comme apprenti-journaliste - ce qui sera le début d'une magnifique carrière. Quatre ans plus tard seulement, il était couronné du Prix Albert-Londres (comme Christophe de Ponfilly auquel il s'associa, pour le meilleur de l'audio-visuel). Ses documentaires sont régulièrement salués par les critiques.

Frédéric est resté un symbole de ce qu'a perdu l'image de Maurepas (la ville de sa jeunesse, qui l'a sans doute oublié) : jeunesse, ambition, idéal, rigueur, exigence.
Le mot de documentariste réduit le profil de celui qui à 50 ans maîtrise toujours avec intelligence sa caméra, son micro, pour en faire - pas seulement le rappel de l'Histoire - des outils de réflexion, de philosophie.

On peut revoir Liban, des guerres et des hommes sur pluzz.fr Ne pas manquer non plus la suite, les 9 et 16 février - toujours tard, hélas, sur France 5.De belles soirées, riches, en perspective

 

à ne pas manquer non plus

un téléfilm sur France 3, mercredi à 20h45 : Un crime d'État. voilà une vilaine affaire, jamais élucidée, la mort du ministre Robert Boulin qui s'était déroulée dans les Yvelines !

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