La nouvelle est arrivée ce soir, de Roissy :
"Monsieur Diallo a été expulsé."
Malgré tous les efforts de militants, principalement de RESF (Réseau éducation sans frontières) qui, depuis des mois, sans relâche, informent, interpellent, soutiennent, la police de Sarkozy a réussi.
Il a fallu trois tentatives depuis plusieurs jours : M. Diallo était dans l'avion, et la résistance des passagers, des équipages, des pilotes obligeait chaque fois à débarquer cet homme, pour que l'avion décolle enfin.
Cette fois, l'avion a décollé, emportant M. Diallo vers le Mali d'où il était originaire.
Après 18 ans en France, il a dû laisser ici, à Trappes, sa femme et leurs quatre jeunes enfants. Sur le sol de notre Terre des Droits de l'Homme.
Il avait été envoyé dans un centre de rétention, après sa demande de régularisation en Préfecture. Il avait été interpellé sur son lieu de travail.
On n'ose plus raconter des horreurs pareilles, perpétrées au nom du Peuple français, en notre nom à tous.
Mais c'est tous les jours que M. le ministre de l'Intérieur - bon père de famille - harcèle des êtres humains, relance des textes administratifs lorsqu'ils ont été annulés par la Justice, qu'il essaie de contrôler aussi.
Il court la France pour faire campagne. Comme il n'ose plus aller dans les banlieues où il sème le trouble, il préfère... vider les banlieues. Quitte à ruiner des familles, harceler des enfants.
Il pense quitter officiellement son siège de ministre - qu'il cumule avec des voyages et des discours de candidat - au plus tard le 23 mars. Encore plus de 3 semaines, où nous devrons apprendre qu'il continue de harceler d'autres pauvres gens !
Voilà pourquoi cet homme ne peut incarner la République pour les 5 ans à venir !
Voilà pourquoi la gauche doit remporter l"élection présidentielle, les 22 avril et 6 juin.